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Au Nom de Dieu, Le Très Clément par essence, Le Très Miséricordieux par excellence.

Chère sœur dans la foi,
Que la Paix de Dieu soit avec vous ! Qu’Il apaise votre cœur et soulage vos peines et guide vos pas vers Sa Grâce.
Je m’excuse du retard ! Je vous remercie pour votre confiance,
Gloire à Dieu qui vous a choisi et a fait de vous une musulmane. Nous Lui demandons soutien et clairvoyance. Je Le prie pour qu’Il m’accorde Sa Grâce pour vous répondre comme cela Lui plaise.

1 : Concernant vos liens avec votre mère et vos sœurs, qu’Allah les guide, je pense que vous devez respecter, dans cette première étape la volonté de votre mari, qui cherche à préserver ses enfants. Sa crainte d’une attache excessive, de la part des enfants, est justifiée en ce bas-âge. Il accepte de vous accorder le droit de renouer avec votre famille, mais vous n’avez pas à l’obliger à faire de même, ni à mettre ses enfants dans un contexte où le respect des règles islamique n’est pas de mise (l’alimentation, habits, etc…)
Le fait que votre mère soit d’origine arabe, risque de confondre les enfants et de semer la confusion dans leur esprit. Vous ne pouvez comparer cette situation avec celle de vos relations avec des individus des autres communautés, dont l’appartenance religieuse et philosophique est différente et évidente.
La grand-mère non musulmane a des droits très limités, car, l’identité musulmane prime, à ce niveau. Ainsi, elle est exclue de la liste des parents à qui on accorderait, éventuellement, le droit de garde ou de prise en charge des enfants. Je vous conseille d’expliquer à vos enfants, d’une manière douce, la position de leur père, sans diaboliser votre mère et vos sœurs.

2 : Concernant votre couple :
Vous avez cité beaucoup de qualités à votre mari, et  vous dites qu’il est généreux, mais il est possessif. Ne pensez-vous pas qu’il vous aime trop mais il ne sait pas l’exprimer ? C’est une question d’éducation, qui est à l’origine de ce caractère. C’est une agressivité qui exprime plus de crainte et de faiblesse que de force de caractère.

Si je devais vous répondre juridiquement, tout simplement, en énonçant vos droits et ses devoirs : il est clair, que je vous dirais :  
-que votre mari vous doit le respect, car Dieu (Exalté) a ordonné, aux croyants, de vivre avec leur conjoint avec bienfaisance et de les traiter avec bonté. (Sourate 4 / Verset 19)
-concernant votre salaire, unanimement, les juristes musulmans affirment que cet argent est votre propriété privée, et que votre mari n’a pas le droit de s’en emparer sans votre consentement.
-Le Prophète (Paix sur lui) avait l’habitude de demander l’avis de ses épouses, et il trouvait auprès d’elles confort, soutien et conseil. A l’exemple de notre mère Khadija (tout le long de la période mecquoise). Plus tard, Oum Salama l’avait conseillé, lors d’Al Houdaïbiyya, et il a mis en application sa suggestion. Les livres de la Sîra sont pleins d’anecdotes à ce sujet !
Les épouses du Prophète (Paix sur lui) discutaient ses décisions, et il ne se fâchait pas (Hafsa et Aïcha).
Mais, je ne me lancerais pas dans une conférence académique. Ce qui compte, le plus, c’est de préserver votre couple et votre famille, et de chercher à l’améliorer. Savez-vous que l’on dit : que certains hommes sont, en vérité, de grands enfants. Ce que je vous conseille, dès lors, n’a pas pour but de rabaisser votre époux, mais de vous donner des moyens, qui vous permettent de casser cette forteresse, d’y entrer, pour réussir à communiquer avec lui sans heurts. Notre Prophète bien aimé (paix sur lui) a cité, parmi les qualités d’une bonne épouse, elle est pieuse, tendre et passionnément amoureuse de son mari. Car, la relation entre époux, selon l’Islam, est une relation intime, et le recours à la justice, n’intervient que dans les cas extrêmes.  

Il faut ramener à la maison des ouvrages qui rappelleront, à votre mari, que notre Prophète (Paix sur lui), a dit, entre autre : « Le meilleur parmi vous, c’est celui qui se comporte le mieux envers son épouse, et je suis celui qui se comporte le mieux, parmi vous,  envers mes épouses! » (Ibn Mâjah : Sounan)

Je vous conseille de ramener des livres qui traitent de « la famille musulmane ». Mettez-les à la vue de votre époux, sans le provoquer, ni lui suggérer de les lire. Il comprendra le message, sans qu’il ne perde la face. 
Essayer de tirer profit des qualités de votre mari, et ne pas trop vous bloquer sur certains aspects de son caractère. Trouvez-vous un milieu saint, avec certaines sœurs et après accord de votre époux, pour vous enrichir spirituellement, sans les mettre dans la confidence de vos problèmes privés. Sachez que vous ne serez pas lésée par Dieu, pour votre patience et pour votre attitude de bonne épouse. Cherchez refuge auprès de Dieu, et ne déprimez pas ! La foi en Dieu ne tolère pas de telles attitudes ! La foi est une force qui emplit le cœur de quiétude et de paix.   
Si j’ai un conseil à vous donner, ce serait : Attention ! Ne commencez pas à voir votre couple à partir d’une analyse purement judiciaire ou selon la conception occidentale, et où il ne serait question que de droits et de devoirs.
Et je dirais à votre époux : » O mon frère ! Dieu t’a accordé une épouse qui a de grandes qualités et qui t’aime. Sois reconnaissant et agis pour le mieux envers elle ! » Car, le Prophète (Paix sur lui) a dit, au sujet des femmes: « En vérité, ce ne sont que les généreux qui les traitent avec bonté, et se sont les gens ignobles qui cherchent à les humilier. »

Patience ! Patience et encore patience ! La patience est le quart de la foi !
Dieu a promis aux patients une récompense sans limite.

Que la Paix de Dieu soit avec vous. Et Il est, certes, Le Savant !

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